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A L'ÉCOLE DU THÉÂTRE

NOVEMBRE 2010 : REUNION AU SOMMET !

Ils seront 14 à répondre à l’appel : l’Appel du 6 novembre
Une sorte de G 14…
Ils sont 14, et je suis seule au milieu d’eux, donc je suis très nombreuse !!!!!!!!!
Et nous voilà repartis, « hors les murs », hors l’enceinte d’une école, avec la farouche
volonté de raconter une histoire .
Aucune certitude dans le déroulé de notre travail si ce n’est celle d’un talent de création
largement éprouvé durant deux ans.
Aucune volonté d’écrire un spectacle à la hâte avec la volonté de le montrer et de le
monter le plus rapidement possible, mais celle de faire nôtre la devise qui sera bientôt
notre cri de ralliement à tous,
Peut-être même le titre envisagé du spectacle


"Patience et Longueur de temps"


Quatorze…
C’est énorme…
Quatorze et je suis là aussi, cela fait quinze,
il faut trouver de quoi abriter nos répétitions, nos élucubrations,
et l’on est sans le sous ,
et il faut se nourrir,
et il faut travailler,
et il faut se retrouver pour écrire cette histoire…

 


 

Ils ont poussé la porte de l’Ecole Florent…..
Je suis tombée sur eux.
Je suis tombée amoureuse de chacun.
La certitude d’avoir de l’or à portée de main.
Nous sommes en 2008, c’est une rentrée des classes classique :
Seconde année du cursus de formation professionnelle.
Ils n’ont qu’une seule année d’enseignement théâtral derrière eux, j’ai plusieurs années de
formation théâtrale derrière moi,
Le trouillomètre est à zéro, pour eux, peut-être, pour moi, c’est sûr, mais on ne le dira pas.
Comment sera ce professeur?
Quels seront mes élèves?
Pourvu que …
Et la magie opère.
Et dès le premier jour.
On est sauvé.
On va faire de belles choses.
On a fait de grandes choses :
« Hugo en liberté »
Notre toute première collaboration
On monte donc « le Théâtre en liberté « de Victor Hugo :
On invente, on travaille la langue, on travaille librement,
Librement, librement, librement ……………………
On est fiers ; on a raison de l’être !

Nous sommes en Septembre 2009, c’est une rentrée des classes classique :
Troisième Année du cursus de formation professionnelle
Ils ont deux années d’enseignement théâtral derrière eux, dont une avec moi : ils vont
réaliser leur troisième année avec un autre intervenant, sans nul doute, c’est mieux pour
eux, c’est bien pour moi !
Je serai également en troisième année de formation, et je serai sans eux, c’est mieux pour
moi et bien pour eux.
Je vais pousser la porte : ils sont très très nombreux, mais sous le nombre, je découvre
qu’ilssont là, eux, par quel miracle, et pourquoi donc ?
Ils sont là et finalement, c’est ça qui compte.
On va faire de nouvelles belles choses, avec Eux, avec d’autres qui très vite ont su faire
partie d’Eux.
On a fait de grandes choses :
« La Mécanique du Rire »
Création collective autour du RIRE de Bergson
Comment je ris, pourquoi je ris, et quand et
avec qui…?
On invente, on ne rit pas tant que ça, c’est difficile le rire, douloureux, on y arrive, ou pas, ça pardonne mal,
ça ne pardonne pas ……
On regarde Chaplin, Tati, Etaix, Les Marx, Keaton Lewis, Sellers, Lloyd, on regarde, on cherche, laboratoire
inouï de création !
On travaille en « liberté surveillée » : il y a des règles, il y a des maîtres…
Le soir de la présentation de notre travail, les gens rient, et beaucoup; on avait oublié que cela fut possible, les
gens rient, on a gagné notre pari, on est fiers, on a raison de l’être !

L’année est découpée en modules : suit donc un second module à faire : à peine remise de
toutes mes crises de rire, me voilà de nouveau sur le pont !
Autres élèves, nouveau projet, nouveau défit à relever.
Et je pousse la porte en ce milieu d’année, et je ris encore de tous ces clowns que j’ai
quittés, et voilà que : ils sont nombreux, très nombreux, et sous le nombre, je découvre
qu’ils sont là et toujours là, et d’autres encore qui les rejoignent « Eux »
Le défi est immense, troisième round, aller plus loin, allez plus haut comme disait l’autre.
On va faire de grandes choses, on a fait de belles choses :
« Le Mariage Agnès n’est pas un Badinage »
L’institution du Mariage,
son évolution comme le reflet d’une société,
de Molière à Ibsen,
en repassant toujours par Eux
On travaille encore plus, la langue toujours, les langues, et on invente et on danse car il
n’est pas de Mariage sans danses et banquets !
On est fiers, on a raison de l’être : on rejoue le spectacle au centre Wallonnie Bruxelles à
Paris devant une salle comble !

Voilà.
Le cursus de formation est terminé pour eux.
Ils partent.
Le travail fut intense, les rencontres aussi, humaines et
artistiques.
Alors on va poursuivre.
Ailleurs.
Dehors.
Avec ceux dont l’envie est réelle.
Quand on rencontre le talent, il faut savoir le
reconnaître
Et le faire travailler, car le talent sans travail c’est

Les sorties d’école de théâtre sont difficiles :
le Grand bain, là où l’on n’a pas pied, faut
s’lancer,
à plusieurs c’est stimulant, en troupe, c’est
réjouissant.
Ensemble.
Ensemble continuer de semer ce que nous avons pris tant de
plaisir à semer :
le talent justement…

Mais quelle histoire?



Si seulement elle pouvait être cousue de fil blanc.

Non.
A nous de coudre et d’en découdre.
Une fois par semaine.
Puis deux.
Une maille à l’envers, une maille à l’endroit :
On travaille, selon mes obsessions, sur fond de leurs talents.
Et l’obsession : pour un jour toucher la lune, faut viser les étoiles…
Et l’obsession : l’exigence
Et leurs talents : protéiforme, multifonction, hommes et femmes orchestre, ré-incarnation de Rémi Brickard.

Ça ne suffit pas à faire une histoire

Il était une fois quinze acteurs réunis en une seule et grande troupe et qui voulaient raconter l’histoire d’une
passion, la leur : jouer.



Et si ça suffisait?



On aurait dit qu’on était les enfants de Charlot.

L E  S P E C T A C L E
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